vendredi 29 mai 2009
Ma copine s'est faite larguée...
...par un mec avec qui elle sortait depuis 5 mois. Le monsieur en question avait quitté sa femme 4 mois avant de la rencontrer. Ils étaient bien ensemble, mais il a commencé à culpabiliser. Les relations d'après rupture sont-elles toutes vouées à l'échec ?
On en a besoin pour se reconstruire, mais on ne peut pas les tenir parce qu'on a trop de choses à régler. Est-ce une étape obligée ?
On en a besoin pour se reconstruire, mais on ne peut pas les tenir parce qu'on a trop de choses à régler. Est-ce une étape obligée ?
Libellés :
réflexions
In the cut

Thriller/Comédie dramatique - Jane Campion - 2003 - TV
Troublant, sexy, sensible, bien mené, un film à voir...
Libellés :
cinéma
jeudi 28 mai 2009
Vivre sans pétrole
Documentaire - Canal+ - VOD
Alors, voilà, c'est un finlandais écolo, une femme et 2 enfants, qui décide de vivre une expérience pendant un an ; vivre sans pétrole.
Vivre sans pétrole ça veut dire : pas de plastique, pas de voiture.
Pas de plastique ça veut dire : pas de brosse à dent, pas de nourriture conditionnée sous plastique, pas de tupperware :)...
Il calcule que les émissions de carbone de sa famille s'élèvent à 20 tonnes / an...
Dur... drôle quand sa femme explique qu'elle a pris 9 bus pour accompagner un des garçons chez un copain, ou quand il fait 300 km pour aller chercher son biocarburant, après avoir craqué et racheté une voiture, ou quand les enfants ont du mal avec le dentifrice fait maison.
A la fin, ils décident de continuer mais de manière moins contraignante.
Conclusion : Intéressant de voir les changements de notion du temps, les différences de rapport entre parents et enfants (ils se parlent plus), affligeant de constater, encore, à quel point nous sommes enchaînés, le gaspillage, le superflu...
Alors, voilà, c'est un finlandais écolo, une femme et 2 enfants, qui décide de vivre une expérience pendant un an ; vivre sans pétrole.
Vivre sans pétrole ça veut dire : pas de plastique, pas de voiture.
Pas de plastique ça veut dire : pas de brosse à dent, pas de nourriture conditionnée sous plastique, pas de tupperware :)...
Il calcule que les émissions de carbone de sa famille s'élèvent à 20 tonnes / an...
Dur... drôle quand sa femme explique qu'elle a pris 9 bus pour accompagner un des garçons chez un copain, ou quand il fait 300 km pour aller chercher son biocarburant, après avoir craqué et racheté une voiture, ou quand les enfants ont du mal avec le dentifrice fait maison.
A la fin, ils décident de continuer mais de manière moins contraignante.
Conclusion : Intéressant de voir les changements de notion du temps, les différences de rapport entre parents et enfants (ils se parlent plus), affligeant de constater, encore, à quel point nous sommes enchaînés, le gaspillage, le superflu...
Libellés :
documentaire
Bienvenue dans la vraie vie des femmes
Doc - Canal+ (VOD) - 1h15 - Agnès Poirier et Virginie Lovisone
Le pitch : constat en 2009 de la place, du rôle, des perspectives, de l'éducation, des femmes, des petites filles, des jeunes femmes, en France.
Avis : un des meilleurs documentaires du moment sur le sujet. Concis, carré, énormément de sujets sont abordés, des intervenants excellents.
Et moi ? Ha bah moi j'ai été patronne donc pas victime, mais je n'étais pas seule à diriger et le pouvoir était pris... par un homme, que j'ai entendu dire des choses comme "elle n'aura pas le poste car elle vient d'avoir un enfant", et moi d'enrager... Et moi de vouloir faire en sorte que ma fille ne s'habille pas QUE en rose et arrête de ne penser QUE princesse et de ne pas y arriver car ce sont les modèles qu'on lui propose partout, et les copines à l'école... Et moi qui trouve de plus en plus de femmes de mon âge qui n'en peuvent plus de l'inertie morne de leurs hommes.
Comme si les filles de notre génération avait déjà été éduquées dans le combat de nos mères, mais que les garçons étaient restés cons, à coté...
Ma question est : Les nouveaux pères vont-ils changer la donne avec nos enfants, nos petits garçons, ou bien s'il y aura toujours ce décalage...
J'ai l'impression que les garçons ont trop été choyés par nos mères...
Bon après, les valeurs du travail, de la reine-croissance et du capitalisme chez moi... et donc l'épanouissement des femmes dans ce système de pouvoir, d'argent, d'oligarchie et j'en passe, je préfèrerais leur éviter... Mais justement est-ce que ce n'est pas là l'avenir de l'humanité ? Les femmes au pouvoir, mais un pouvoir NOUVEAU !
Extraits choisis :
Les jeunes femmes ne se rendent pas compte des difficultés qu'elles vont avoir que ce soit dans leur vie professionnelle, dans le fait de concilier vie de famille et travail, ne se rendent pas compte des inégalités latentes et encore bien présentes, car la génération des 20 ans a bien en tête la parité hommes/femmes, mais dans la réalité...
écart moyen des salaires hommes/femmes : 25%
60% des enfants de moins de 3 ans sont gardés par leur mère.
70% des chercheurs sont des hommes.
L'idée est qu'on y est presque arrivé donc plus besoin d'effort. C'est là qu'est le problème.
Ça a évolué plus dans les têtes que dans la réalité concrète.
Partout sont affichées des femmes aux corps parfaits, belles, intelligentes, alliant carrière et vie de famille avec dextérité, mais la réalité de ce que vivent les femmes est invisible.
Il y a un vrai gâchis des talents des femmes. Les femmes diplômées disparaissent, sous-exploitées...
Les femmes font plus d'études que les hommes, et ont de meilleurs résultats, mais où sont-elles après, dans le milieu professionnel ?
1971 : autant de bacheliers que de bachelières.
17% des cadres dirigeants sont des femmes, 1/3 des cadres.
Depuis 10 ans ces chiffres évoluent très peu !
France : 116ème place en terme d'égalité salariale !
En Norvège les entreprises cotées en bourse doivent avoir 40% de femmes en conseil d'administration.
Les hommes embauchent des hommes, car les gens embauchent des gens qui pensent de la même façon qu'eux.
Ndlr : le summum de l'ouverture... ils ont tellement peur qu'on leur coupe la bi... désolée :)
La question est de mobiliser les talents.
En France : Brice Hortefeux répond à Marie-Jo Zimmerman et à son projet de loi : "trop en avance sur son temps"...
Ndlr : Ah Brice, je t'aimais bien déjà quand tu étais à l'immigration et que je m'occupais de mes voisins sans-papiers...
La vice président d'Accenture-France se bat pour rameuter les femmes aux postes haut placés...
Comment fait-elle, elle : accepter de ne pas être à la hauteur tout le temps et le faire savoir, à ses enfants, à ses collègues. Ne pas mentir, ne pas dire à ses enfants que peut-être on les verra ce soir alors qu'on sait qu'on a une réunion. Apprendre à assumer ses choix.
Un homme manager est vu en tant que manager, une femme manager est vue en tant que femme.
On a besoin d'évolution dans les comportements individuels. (par rapport aux évolutions dans la pensée collective)
Les modèles éducatifs n'encouragent pas les petites filles à être ambitieuses... mais plutôt à rester dociles.
Stéréotypes et vision des femmes dans les médias : en politique, dans la pub...
Ndlr : passage très intéressant.
Chaque fois qu'il y a une distance sur le monde c'est un homme qui est montré, lorsqu'il s'agit d'émotion, qu'on se rapproche du foyer, c'est une femme qui parle.
Et cette dichotomie est masquée car les femmes sont représentées comme des super stars du système D et on leur dit "que demandez-vous de plus ?!"
En politique, les femmes doivent justifier leur existence. Les femmes sont là pour représenter la différence : différence d'origine, d'âge... et pas pour faire de la politique.
Rappel de phrases mythiques lors des présidentielles : "Mais qui va garder les enfants ?", "la politique ce n'est pas un concours de beauté !"
En politique toujours, les femmes sont toujours soit trop jolies soit pas assez.
Et pourquoi on ne commente pas la beauté et le style vestimentaire de ces chers hommes politiques ?
"Les hommes gèrent le monde, les femmes leurs agendas."
Les femmes souffrent du syndrome du post-it mental. Les femmes doivent s'occuper du bien-être général des enfants. Tout le travail émotionnel est assuré par les mères.
1974 : 75% du travail domestique pris en charge par les femmes
2009 : 66%, grâce aux femmes de ménages, appareils ménagers et surgelés !
Débat en classe de seconde :
une fille : "c'est souvent les filles qui aident leurs mères"
un garçon : "le ménage c'est plutôt pour les femmes"
un garçon : "la cuisine pour les femmes le bricolage/jardinage pour les hommes"
un garçon : "moi plus tard je laverai peut-être la cuisine"
une fille : "le garçon n'est pas dispensé de faire à manger !"
une fille : "moi je prendrai en charge le ménage, dans ma famille c'est comme ça, pour moi c'est normal"
un garçon : "on dit plein de choses mais en fait c'est toujours pareil"
Le progrès domestique masculin se chiffre en minutes ces dernières décennies.
L'inertie joue pour les garçons : "je sais pas faire", "le bordel ne me dérange pas"...
Et ce sont les femmes qui prennent en charge, au final, pour ne pas pêter un plomb...
Les magazines féminins et le dictat du corps, le marketing qui se fout de la gueule du monde (Dove vend des crèmes amincissantes nom de diou !)
Les filles sont bombardées par des injonctions normatives corporelles.
Ton corps est déterminant, tu ne peux pas y échapper.
Tout le monde sait que les objectifs qu'on nous présente sont inatteignables.
C'est donc un marché inépuisable ; une extension du domaine du marché.
413 millions d'exemplaires de magazines féminins vendus chaque année...
un garçon : "si on montrait des physiques banals ça se vendrait pas", "on y dit ce que les femmes veulent d'entendre, regardez les rédacteurs en chef ce sont toutes des femmes."
réponse de la prof : "si c'était le clan des femmes contre le clan des hommes ça se saurait"
un autre garçon : "en ce moment y a une obsession de la femme à rattraper l'homme et tout ça, mais si une femme est convaincue qu'elle est en capable elle n'a qu'à le faire"...
Ndlr : Hahaha énorme celui là !
Les magazines disent tout et leur contraire (articles contre la dictature des régimes à coté des articles comment perdre 4 kilos en 3 jours et filles maigres, bien habillées, bien maquillées, bien retouchées...)
Il y manque l'espace de la critique.
Pourquoi faut-il devenir une bombasse ? La question n'est pas posée, le modèle est donné.
Pour pouvoir plaire il faudrait se conformer aux attentes des hommes... Notre représentation se fait en fonction des hommes au lieu de nous épanouir en tant qu'être humain et d'être aimées comme telles. Alors quand le regard de l'homme ne vient pas on s'effondre...
Le modèle est irréalisable, les injonctions sont contradictoires pour les femmes. Il faut être parfaite mais ne pas culpabiliser si on n'y arrive pas.
Ndlr : j'adore les paradoxes, celui-ci fait partie de notre pain quotidien.
La France championne d'Europe de la natalité mais les 2/3 des enfants de moins de 3 ans sont gardés à la maison par les mamans parce qu'il n'y a pas assez de places en crèche !
Et paf! plus de carrière, mises au placard.
40% des femmes subissent un changement professionnel 1 an après la maternité, contre 6% des hommes.
Une seule crèche en France ouverte jour et nuit pour subvenir aux besoins des femmes qui travaillent en horaires décalés, et cette crèche se bat pour exister.
Ndlr : Mais pourquoi ?! C'est là qu'on voit le dictat des hommes !
On ne remet (presque...) pas en cause la construction des routes, qui servent à l'acheminement des biens et des personnes. Pour une crèche, c'est plus difficile, on se pose plein de questions, alors qu'elle permet la circulation des savoirs professionnels...
Ndlr : les hommes sont au pouvoir, donc ce sont eux qui prennent les décisions, pas de crèches = pas de femmes pour leur piquer le pouvoir, leur changer leurs petits principes, leur couper la bi... encore désolée :-D
La question d'une jeune mère qui travaille pose encore problème...
Or un bébé est capable d'attachements multiples et différenciés.
Une séquence exceptionnelle concerne une pub pour des couches. Un père rentre du travail et change la couche d'un bébé, et là le petit garçon urine à 3 mètres de plafond, un vrai geyser ! Sur-signification de la virilité, on pisse très loin, on éjacule très fort... un père qui change son enfant c'est de la science-fiction...
Les nouveaux-pères existent vraiment. Ils ont un super filling avec les enfants, ce qui peut d'ailleurs énerver les mères lorsqu'elles veulent que le père reste un modèle d'autorité.
Et là on voit un papa cadre qui a changé ses habitudes et profite des jeunes années de son bébé.
2 hommes cadres sur 3 aspirent à mieux conjuguer travail et paternité.
Aménager son temps pour sa famille, pour un homme, est encore tabou.
Ces aménagements ont été mis en place pour les femmes, par pour les hommes.
Il faut que les cadres dirigeants changent, car c'est par le haut que les sociétés changent.
Alors, c'est dans nos gènes ou pas de s'occuper des enfants, nous les femmes ?
La société ne s'est pas adaptée à la révolution de l'activité féminine.
Il fallait repenser les modes de garde, l'organisation du travail, le partage des tâches.
La France n'était pas prête à un vrai partage des responsabilités.
En Suède : dès la maternelle on essaie de lisser les différences filles/garçons et de changer les rôles déterministes.
Montrer que les filles aussi ont des muscles, qu'elles prennent leur place, qu'elles gagnent confiance en elles, apprendre aux garçons à se masser au lieu de se bagarrer, etc
En France : les garçons sont des bricoleurs-nés et les filles sont douées pour le ménage.
Mais NON ! C'est faux ! Le rose, les courses et le repassage ne sont pas génétiques, les cerveaux se transforment.
Les différences entre les cerveaux des individus d'un même sexe sont souvent plus importantes qu'entre les 2 sexes.
10% des connexions du cerveau seulement existent à la naissance.
C'est tout l'environnement, l'entourage, la famille, l'école qui va construire les 90% restant du cerveau du petit enfant en l'identifiant au modèle qui est donné par la société.
Au moment de l'échographie, on apprend si c'est une fille ou un garçon, et c'est là on annonce un programme déterminé, elle sera comme ci, il sera comme ça.
Les filles peuvent s'habiller en bleu mais les garçons ne s'habillent pas en rose... Ces couleurs sont hiérarchisées, le rose est inférieur au bleu !
Le fait d'aimer les poupées et les camions, ce n'est pas dans les gênes !
Les pères manient les garçons avec plus de vigueur, les filles sont elles stimulées pour communiquer.
Les garçons maitrisent par exemple l'espace plus tôt.
Des petites filles et garçons : "les filles sont plus sensibles, plus calmes, plus romantiques, elles s'habillent en rose."
Les enfants se basent sur leur environnement pour apprendre ce qu'ils doivent faire, et dans les livres pour enfants, les catalogues, la pub, les manuels scolaires, la représentation est schématique : les filles restent dans la sphère privée avec éventuellement des jeunes frères et sœurs, les garçons sont plus actifs, dehors, avec des copains, à faire du sport et des bêtises.
Papa travaille, maman est dans la cuisine, à faire la vaisselle à la main avec un tablier.
Aucune prise en compte de l'évolution de l'activité féminine.
Cour de récréation : les filles polies et dociles jouent tranquillement entre elles, les garçons se bousculent, se défient, prennent toute la place.
Résultats scolaires : les filles ont l'impression qu'elles peuvent toujours mieux faire. Entre 16 et 20 de moyenne, 100% des garçons s'estiment excellents, et beaucoup de filles s'estiment en-dessous.
une fille : "je suis contente mais j'ai baissé parce que j'ai été faignante. (16)
une fille : "je suis ni très bonne ni pas du tout bonne, je suis au milieu, je pourrais faire mieux" (16,5)
un garçon : "je suis bien, un peu comme tout le monde, je me sens à l'aise" (15)
Manque de confiance en elles... Elles anticipent dans leurs orientations universitaires leur double rôle professionnel et familial.
Ndlr : on en revient à "soit parfaite mais ne cupabilise pas si tu ne l'es pas".
J'aimerais faire commerce international mais ça va être dur de voyager, comment faire si j'ai des enfants ?
Et paf! cette anticipation fait que les femmes se limitent, elles se projettent dans des carrières moins ambitieuses.
Elles sont sur-représentées dans les très bas salaires et les bénéficiaires d'allocations.
1993 : le temps partiel est favorisé.
Résultats :
82% des emplois à temps partiel sont occupés par des femmes.
1/3 des femmes à temps partiel souhaitent travailler plus.
Un smic à mi-temps ressemble plus à un revenu de l'assistance qu'à un revenu du travail.
"C'est un sale coup qui a été fait aux femmes."
Proclamer le droit à l'égalité salariale ne suffit pas.
Il faut aller plus loin mais aujourd'hui la question des sanctions n'est plus une priorité pour le gouvernement...
Ndlr : C'est la criiise, les femmes peuvent bien se sacrifier encore un ptit peu...
Il y a 20 ou 30 ans on se disait que les choses allaient naturellement changer.
"Il n'y a aucune pente naturelle vers l'égalité."
On se rend compte qu'il faut des mesures volontaristes pour faire bouger les choses.
Il faut accompagner les carrières des femmes car ces carrières sont particulières, créer des réseaux, et ne jamais baisser la vigilance.
"Ne jamais laisser le sujet en route. (...) Un instant de baisse d'attention et ça dérape."
Les entreprises plus équilibrées ont des résultats financiers meilleurs.
Les meilleures entreprises dans le monde ont plus de diversité à tous les niveaux.
Quel argumentaire alors ?
- La justice ("C'est pas juste") : ça marche pas
- L'économique (les femmes comme clés de la croissance) : ça marche
C'est mal barré...
Le pitch : constat en 2009 de la place, du rôle, des perspectives, de l'éducation, des femmes, des petites filles, des jeunes femmes, en France.
Avis : un des meilleurs documentaires du moment sur le sujet. Concis, carré, énormément de sujets sont abordés, des intervenants excellents.
Et moi ? Ha bah moi j'ai été patronne donc pas victime, mais je n'étais pas seule à diriger et le pouvoir était pris... par un homme, que j'ai entendu dire des choses comme "elle n'aura pas le poste car elle vient d'avoir un enfant", et moi d'enrager... Et moi de vouloir faire en sorte que ma fille ne s'habille pas QUE en rose et arrête de ne penser QUE princesse et de ne pas y arriver car ce sont les modèles qu'on lui propose partout, et les copines à l'école... Et moi qui trouve de plus en plus de femmes de mon âge qui n'en peuvent plus de l'inertie morne de leurs hommes.
Comme si les filles de notre génération avait déjà été éduquées dans le combat de nos mères, mais que les garçons étaient restés cons, à coté...
Ma question est : Les nouveaux pères vont-ils changer la donne avec nos enfants, nos petits garçons, ou bien s'il y aura toujours ce décalage...
J'ai l'impression que les garçons ont trop été choyés par nos mères...
Bon après, les valeurs du travail, de la reine-croissance et du capitalisme chez moi... et donc l'épanouissement des femmes dans ce système de pouvoir, d'argent, d'oligarchie et j'en passe, je préfèrerais leur éviter... Mais justement est-ce que ce n'est pas là l'avenir de l'humanité ? Les femmes au pouvoir, mais un pouvoir NOUVEAU !
Extraits choisis :
Les jeunes femmes ne se rendent pas compte des difficultés qu'elles vont avoir que ce soit dans leur vie professionnelle, dans le fait de concilier vie de famille et travail, ne se rendent pas compte des inégalités latentes et encore bien présentes, car la génération des 20 ans a bien en tête la parité hommes/femmes, mais dans la réalité...
écart moyen des salaires hommes/femmes : 25%
60% des enfants de moins de 3 ans sont gardés par leur mère.
70% des chercheurs sont des hommes.
L'idée est qu'on y est presque arrivé donc plus besoin d'effort. C'est là qu'est le problème.
Ça a évolué plus dans les têtes que dans la réalité concrète.
Partout sont affichées des femmes aux corps parfaits, belles, intelligentes, alliant carrière et vie de famille avec dextérité, mais la réalité de ce que vivent les femmes est invisible.
Il y a un vrai gâchis des talents des femmes. Les femmes diplômées disparaissent, sous-exploitées...
Les femmes font plus d'études que les hommes, et ont de meilleurs résultats, mais où sont-elles après, dans le milieu professionnel ?
1971 : autant de bacheliers que de bachelières.
17% des cadres dirigeants sont des femmes, 1/3 des cadres.
Depuis 10 ans ces chiffres évoluent très peu !
France : 116ème place en terme d'égalité salariale !
En Norvège les entreprises cotées en bourse doivent avoir 40% de femmes en conseil d'administration.
Les hommes embauchent des hommes, car les gens embauchent des gens qui pensent de la même façon qu'eux.
Ndlr : le summum de l'ouverture... ils ont tellement peur qu'on leur coupe la bi... désolée :)
La question est de mobiliser les talents.
En France : Brice Hortefeux répond à Marie-Jo Zimmerman et à son projet de loi : "trop en avance sur son temps"...
Ndlr : Ah Brice, je t'aimais bien déjà quand tu étais à l'immigration et que je m'occupais de mes voisins sans-papiers...
La vice président d'Accenture-France se bat pour rameuter les femmes aux postes haut placés...
Comment fait-elle, elle : accepter de ne pas être à la hauteur tout le temps et le faire savoir, à ses enfants, à ses collègues. Ne pas mentir, ne pas dire à ses enfants que peut-être on les verra ce soir alors qu'on sait qu'on a une réunion. Apprendre à assumer ses choix.
Un homme manager est vu en tant que manager, une femme manager est vue en tant que femme.
On a besoin d'évolution dans les comportements individuels. (par rapport aux évolutions dans la pensée collective)
Les modèles éducatifs n'encouragent pas les petites filles à être ambitieuses... mais plutôt à rester dociles.
Stéréotypes et vision des femmes dans les médias : en politique, dans la pub...
Ndlr : passage très intéressant.
Chaque fois qu'il y a une distance sur le monde c'est un homme qui est montré, lorsqu'il s'agit d'émotion, qu'on se rapproche du foyer, c'est une femme qui parle.
Et cette dichotomie est masquée car les femmes sont représentées comme des super stars du système D et on leur dit "que demandez-vous de plus ?!"
En politique, les femmes doivent justifier leur existence. Les femmes sont là pour représenter la différence : différence d'origine, d'âge... et pas pour faire de la politique.
Rappel de phrases mythiques lors des présidentielles : "Mais qui va garder les enfants ?", "la politique ce n'est pas un concours de beauté !"
En politique toujours, les femmes sont toujours soit trop jolies soit pas assez.
Et pourquoi on ne commente pas la beauté et le style vestimentaire de ces chers hommes politiques ?
"Les hommes gèrent le monde, les femmes leurs agendas."
Les femmes souffrent du syndrome du post-it mental. Les femmes doivent s'occuper du bien-être général des enfants. Tout le travail émotionnel est assuré par les mères.
1974 : 75% du travail domestique pris en charge par les femmes
2009 : 66%, grâce aux femmes de ménages, appareils ménagers et surgelés !
Débat en classe de seconde :
une fille : "c'est souvent les filles qui aident leurs mères"
un garçon : "le ménage c'est plutôt pour les femmes"
un garçon : "la cuisine pour les femmes le bricolage/jardinage pour les hommes"
un garçon : "moi plus tard je laverai peut-être la cuisine"
une fille : "le garçon n'est pas dispensé de faire à manger !"
une fille : "moi je prendrai en charge le ménage, dans ma famille c'est comme ça, pour moi c'est normal"
un garçon : "on dit plein de choses mais en fait c'est toujours pareil"
Le progrès domestique masculin se chiffre en minutes ces dernières décennies.
L'inertie joue pour les garçons : "je sais pas faire", "le bordel ne me dérange pas"...
Et ce sont les femmes qui prennent en charge, au final, pour ne pas pêter un plomb...
Les magazines féminins et le dictat du corps, le marketing qui se fout de la gueule du monde (Dove vend des crèmes amincissantes nom de diou !)
Les filles sont bombardées par des injonctions normatives corporelles.
Ton corps est déterminant, tu ne peux pas y échapper.
Tout le monde sait que les objectifs qu'on nous présente sont inatteignables.
C'est donc un marché inépuisable ; une extension du domaine du marché.
413 millions d'exemplaires de magazines féminins vendus chaque année...
un garçon : "si on montrait des physiques banals ça se vendrait pas", "on y dit ce que les femmes veulent d'entendre, regardez les rédacteurs en chef ce sont toutes des femmes."
réponse de la prof : "si c'était le clan des femmes contre le clan des hommes ça se saurait"
un autre garçon : "en ce moment y a une obsession de la femme à rattraper l'homme et tout ça, mais si une femme est convaincue qu'elle est en capable elle n'a qu'à le faire"...
Ndlr : Hahaha énorme celui là !
Les magazines disent tout et leur contraire (articles contre la dictature des régimes à coté des articles comment perdre 4 kilos en 3 jours et filles maigres, bien habillées, bien maquillées, bien retouchées...)
Il y manque l'espace de la critique.
Pourquoi faut-il devenir une bombasse ? La question n'est pas posée, le modèle est donné.
Pour pouvoir plaire il faudrait se conformer aux attentes des hommes... Notre représentation se fait en fonction des hommes au lieu de nous épanouir en tant qu'être humain et d'être aimées comme telles. Alors quand le regard de l'homme ne vient pas on s'effondre...
Le modèle est irréalisable, les injonctions sont contradictoires pour les femmes. Il faut être parfaite mais ne pas culpabiliser si on n'y arrive pas.
Ndlr : j'adore les paradoxes, celui-ci fait partie de notre pain quotidien.
La France championne d'Europe de la natalité mais les 2/3 des enfants de moins de 3 ans sont gardés à la maison par les mamans parce qu'il n'y a pas assez de places en crèche !
Et paf! plus de carrière, mises au placard.
40% des femmes subissent un changement professionnel 1 an après la maternité, contre 6% des hommes.
Une seule crèche en France ouverte jour et nuit pour subvenir aux besoins des femmes qui travaillent en horaires décalés, et cette crèche se bat pour exister.
Ndlr : Mais pourquoi ?! C'est là qu'on voit le dictat des hommes !
On ne remet (presque...) pas en cause la construction des routes, qui servent à l'acheminement des biens et des personnes. Pour une crèche, c'est plus difficile, on se pose plein de questions, alors qu'elle permet la circulation des savoirs professionnels...
Ndlr : les hommes sont au pouvoir, donc ce sont eux qui prennent les décisions, pas de crèches = pas de femmes pour leur piquer le pouvoir, leur changer leurs petits principes, leur couper la bi... encore désolée :-D
La question d'une jeune mère qui travaille pose encore problème...
Or un bébé est capable d'attachements multiples et différenciés.
Une séquence exceptionnelle concerne une pub pour des couches. Un père rentre du travail et change la couche d'un bébé, et là le petit garçon urine à 3 mètres de plafond, un vrai geyser ! Sur-signification de la virilité, on pisse très loin, on éjacule très fort... un père qui change son enfant c'est de la science-fiction...
Les nouveaux-pères existent vraiment. Ils ont un super filling avec les enfants, ce qui peut d'ailleurs énerver les mères lorsqu'elles veulent que le père reste un modèle d'autorité.
Et là on voit un papa cadre qui a changé ses habitudes et profite des jeunes années de son bébé.
2 hommes cadres sur 3 aspirent à mieux conjuguer travail et paternité.
Aménager son temps pour sa famille, pour un homme, est encore tabou.
Ces aménagements ont été mis en place pour les femmes, par pour les hommes.
Il faut que les cadres dirigeants changent, car c'est par le haut que les sociétés changent.
Alors, c'est dans nos gènes ou pas de s'occuper des enfants, nous les femmes ?
La société ne s'est pas adaptée à la révolution de l'activité féminine.
Il fallait repenser les modes de garde, l'organisation du travail, le partage des tâches.
La France n'était pas prête à un vrai partage des responsabilités.
En Suède : dès la maternelle on essaie de lisser les différences filles/garçons et de changer les rôles déterministes.
Montrer que les filles aussi ont des muscles, qu'elles prennent leur place, qu'elles gagnent confiance en elles, apprendre aux garçons à se masser au lieu de se bagarrer, etc
En France : les garçons sont des bricoleurs-nés et les filles sont douées pour le ménage.
Mais NON ! C'est faux ! Le rose, les courses et le repassage ne sont pas génétiques, les cerveaux se transforment.
Les différences entre les cerveaux des individus d'un même sexe sont souvent plus importantes qu'entre les 2 sexes.
10% des connexions du cerveau seulement existent à la naissance.
C'est tout l'environnement, l'entourage, la famille, l'école qui va construire les 90% restant du cerveau du petit enfant en l'identifiant au modèle qui est donné par la société.
Au moment de l'échographie, on apprend si c'est une fille ou un garçon, et c'est là on annonce un programme déterminé, elle sera comme ci, il sera comme ça.
Les filles peuvent s'habiller en bleu mais les garçons ne s'habillent pas en rose... Ces couleurs sont hiérarchisées, le rose est inférieur au bleu !
Le fait d'aimer les poupées et les camions, ce n'est pas dans les gênes !
Les pères manient les garçons avec plus de vigueur, les filles sont elles stimulées pour communiquer.
Les garçons maitrisent par exemple l'espace plus tôt.
Des petites filles et garçons : "les filles sont plus sensibles, plus calmes, plus romantiques, elles s'habillent en rose."
Les enfants se basent sur leur environnement pour apprendre ce qu'ils doivent faire, et dans les livres pour enfants, les catalogues, la pub, les manuels scolaires, la représentation est schématique : les filles restent dans la sphère privée avec éventuellement des jeunes frères et sœurs, les garçons sont plus actifs, dehors, avec des copains, à faire du sport et des bêtises.
Papa travaille, maman est dans la cuisine, à faire la vaisselle à la main avec un tablier.
Aucune prise en compte de l'évolution de l'activité féminine.
Cour de récréation : les filles polies et dociles jouent tranquillement entre elles, les garçons se bousculent, se défient, prennent toute la place.
Résultats scolaires : les filles ont l'impression qu'elles peuvent toujours mieux faire. Entre 16 et 20 de moyenne, 100% des garçons s'estiment excellents, et beaucoup de filles s'estiment en-dessous.
une fille : "je suis contente mais j'ai baissé parce que j'ai été faignante. (16)
une fille : "je suis ni très bonne ni pas du tout bonne, je suis au milieu, je pourrais faire mieux" (16,5)
un garçon : "je suis bien, un peu comme tout le monde, je me sens à l'aise" (15)
Manque de confiance en elles... Elles anticipent dans leurs orientations universitaires leur double rôle professionnel et familial.
Ndlr : on en revient à "soit parfaite mais ne cupabilise pas si tu ne l'es pas".
J'aimerais faire commerce international mais ça va être dur de voyager, comment faire si j'ai des enfants ?
Et paf! cette anticipation fait que les femmes se limitent, elles se projettent dans des carrières moins ambitieuses.
Elles sont sur-représentées dans les très bas salaires et les bénéficiaires d'allocations.
1993 : le temps partiel est favorisé.
Résultats :
82% des emplois à temps partiel sont occupés par des femmes.
1/3 des femmes à temps partiel souhaitent travailler plus.
Un smic à mi-temps ressemble plus à un revenu de l'assistance qu'à un revenu du travail.
"C'est un sale coup qui a été fait aux femmes."
Proclamer le droit à l'égalité salariale ne suffit pas.
Il faut aller plus loin mais aujourd'hui la question des sanctions n'est plus une priorité pour le gouvernement...
Ndlr : C'est la criiise, les femmes peuvent bien se sacrifier encore un ptit peu...
Il y a 20 ou 30 ans on se disait que les choses allaient naturellement changer.
"Il n'y a aucune pente naturelle vers l'égalité."
On se rend compte qu'il faut des mesures volontaristes pour faire bouger les choses.
Il faut accompagner les carrières des femmes car ces carrières sont particulières, créer des réseaux, et ne jamais baisser la vigilance.
"Ne jamais laisser le sujet en route. (...) Un instant de baisse d'attention et ça dérape."
Les entreprises plus équilibrées ont des résultats financiers meilleurs.
Les meilleures entreprises dans le monde ont plus de diversité à tous les niveaux.
Quel argumentaire alors ?
- La justice ("C'est pas juste") : ça marche pas
- L'économique (les femmes comme clés de la croissance) : ça marche
C'est mal barré...
Libellés :
documentaire,
féminisme
mercredi 27 mai 2009
Destins de femmes sans enfant
Documentaire - Odyssée (VOD) - Isabelle Moeglin - 52 minutes
Pitch : Un doc d'une femme sur des femmes qui n'ont pas eu d'enfants. Pourquoi ?
Un choix ? Un concours de circonstances ?
Avis : Le simple fait de se poser la question en fait quelque chose d'anormal, non ? Mais évidemment, c'est rare, la grande majorité des femmes ont des enfants. Ce doc est bien fait, rien de transcendant ni de grandes découvertes, bien sûr, mais finalement ce qui transparait c'est le choix, la liberté, les thèmes que je préfère, et là en plus il s'agit des femmes. Ça vaut bien une piqure de rappel :) On sent bien également que les hommes dans l'histoire n'ont pas de mot à dire :)
Et moi ? Bha moi j'ai une petite fille de 5 ans :) Je n'imaginais pas ma vie sans enfant, je ne sais pas si j'en aurai d'autres, j'essaie de ne pas me focaliser dessus et de profiter de ce que m'apporte la vie. Ma grossesse a été un des moments les plus heureux de ma vie...
Extraits choisis :
" Il y a beaucoup d'hommes qui ne veulent plus s'engager."
"Depuis que je suis célibataire je suis plus entourée de femmes. Quand on est en couple on ne parle pas de la même chose."
"Une bouteille d'eau, sans bulles, parce que les bulles ça fait grossir."
"On essaie d'utiliser cette liberté de manière positive."
"On nous fait comprendre qu'on ne fait pas parti des gens normaux."
"Une amie me dit que je suis sûrement homosexuelle."
La vie file, travail, famille, amis, individualité, certains arrivent à tout concilier, d'autres non.
"L'énergie que je ne mets pas au service d'un enfant, je la transforme en rage de vivre."
"Il y a celles qui sont faites pour avoir leurs enfants et celles qui sont faites pour s'occuper des autres enfants."
Quand on a un enfant, on ne pourrait pas s'occuper des autres ? L'amour ne serait dirigé que vers son enfant ?
Des femmes n'ont pas d'enfant par peur de l'accouchement...
"Pour moi une femme sans enfant, ce n'est pas une femme."
"Faire un enfant est une prise de risque, tout est tellement normé de nos jours que parfois on n'a pas envie de prendre de risques..."
"La grossesse peut faire réapparaitre des douleurs, il faut s'accepter soi-même avant de faire un enfant."
La pression sociale, sous plusieurs formes :
- le besoin de réparation (donner à son enfant ce qu'on n'a pas eu, en faire ce qu'on voulait devenir) ;
- le sentiment de commisération (tu n'as pas d'enfants ? oh pardon...) ;
- le rejet ;
- la condamnation par la tolérance (vous les femmes, vous avez le droit de ne pas avoir d'enfants, mais alors vous n'êtes pas épanouies)
"Mon mari est souvent à l'étranger, pour moi c'est un grand bonheur d'être isolée, tranquille, loin de tout."
"Laisser une trace pour moi ça n'a pas de sens."
"Je n'avais pas envie d'avoir une vie réglementée. J'avais envie de vivre mes rêves.
Je n'ai jamais éprouvé le désir d'avoir des enfants."
Ma mère a toujours été malade pendant ses grossesses. Ce fut une image très perturbante, j'ai assimilé la maternité à quelque chose de très dur, de pas beau, de pas heureux."
Si une mère répète sans cesse qu'elle se sacrifie pour ses enfants les filles vont vouloir s'épanouir sans la maternité.
"Tout ce que je fais je le fais parce que je n'ai pas de boulet(s) aux pieds, un enfant aurait été catastrophique."
Son mari : "Il faudra continuer notre vie professionnelle jusqu'au bout de nos forces pour s'occuper, comme on n'a pas d'enfants, et après se posera la question de transmettre quoi, à qui... C'est un peu triste, mais les jeux sont faits."
"Ce choix s'est imposé à moi, si j'avais été à l'encontre j'aurais été à l'encontre de ce que je suis en tant que femme."
Son mari : "Il est délicat d'avoir des convictions sur une expérience qu'on ne connaît pas et qui est fondamentale pour l'humanité : donner la vie (...) quand on aura une barbe blanche peut-être aurons-nous un sentiment de vide. L'idée de voir grandir des petits n'est pas inintéressant."
10% des femmes de + de 30 ans n'ont pas procréé.
"On se sent isolé."
les femmes sans enfants, 3 types de discours :
- les circonstances (un choix qu'elles n'arriveraient pas à assumer ?) ;
- la fragilité (crainte des bouleversements physiologiques ou de transmettre son mal-être) ;
- l'épanouissement (les hommes : pas d'enfant pour ne pas avoir de contraintes, les femmes : pas d'enfant pour s'épanouir personnellement).
Ndlr : Ah les hommes ! on les reconnait bien là, enfants gâtés qui ne supportent pas les contraintes ou les frustrations. Ça les arrangent bien, ceux-là, une femme qui reste toute entière à eux...
"J'ai choisi de ne pas avoir d'enfant. Très tôt, ça n'allait pas de soi.
L'art est aussi important qu'un enfant. J'ai choisi de créer, pas de procréer."
Elle anime des séances de chant pré-natal.
"Je suis une femme qui essaye d'aider d'autres femmes."
Je culpabilisais : je me disais que comme je n'avais pas d'enfants je ne pouvais pas comprendre ce qu'elles vivaient."
"Au Maghreb une femme sans enfant n'est pas considérée comme une femme, elle est considérée comme une pauvre femme."
"Je ne suis pas frustrée, on peut le vivre autrement."
Albert Schweitzer : "J'ai appris à penser par moi-même, à regarder le monde en face et à affirmer : ceci est mon œuvre."
"Si une femme en arrive à là elle est un être libre. C'est le chemin que j'essaie d'arpenter."
Beaucoup de femmes n'ont pas voulu témoigner à cause de la pression sociale et surtout familiale, on les dit égoïstes, sans cœur, frustrées, incomplètes.
Ndlr : j'en connais aussi beaucoup (surtout des hommes...) qui disent qu'avoir des enfants c'est égoïste :)
C'est bien de cela qu'il s'agit avant tout : être femme face à son destin, avec ou sans enfant.
Pitch : Un doc d'une femme sur des femmes qui n'ont pas eu d'enfants. Pourquoi ?
Un choix ? Un concours de circonstances ?
Avis : Le simple fait de se poser la question en fait quelque chose d'anormal, non ? Mais évidemment, c'est rare, la grande majorité des femmes ont des enfants. Ce doc est bien fait, rien de transcendant ni de grandes découvertes, bien sûr, mais finalement ce qui transparait c'est le choix, la liberté, les thèmes que je préfère, et là en plus il s'agit des femmes. Ça vaut bien une piqure de rappel :) On sent bien également que les hommes dans l'histoire n'ont pas de mot à dire :)
Et moi ? Bha moi j'ai une petite fille de 5 ans :) Je n'imaginais pas ma vie sans enfant, je ne sais pas si j'en aurai d'autres, j'essaie de ne pas me focaliser dessus et de profiter de ce que m'apporte la vie. Ma grossesse a été un des moments les plus heureux de ma vie...
Extraits choisis :
" Il y a beaucoup d'hommes qui ne veulent plus s'engager."
"Depuis que je suis célibataire je suis plus entourée de femmes. Quand on est en couple on ne parle pas de la même chose."
"Une bouteille d'eau, sans bulles, parce que les bulles ça fait grossir."
"On essaie d'utiliser cette liberté de manière positive."
"On nous fait comprendre qu'on ne fait pas parti des gens normaux."
"Une amie me dit que je suis sûrement homosexuelle."
La vie file, travail, famille, amis, individualité, certains arrivent à tout concilier, d'autres non.
"L'énergie que je ne mets pas au service d'un enfant, je la transforme en rage de vivre."
"Il y a celles qui sont faites pour avoir leurs enfants et celles qui sont faites pour s'occuper des autres enfants."
Quand on a un enfant, on ne pourrait pas s'occuper des autres ? L'amour ne serait dirigé que vers son enfant ?
Des femmes n'ont pas d'enfant par peur de l'accouchement...
"Pour moi une femme sans enfant, ce n'est pas une femme."
"Faire un enfant est une prise de risque, tout est tellement normé de nos jours que parfois on n'a pas envie de prendre de risques..."
"La grossesse peut faire réapparaitre des douleurs, il faut s'accepter soi-même avant de faire un enfant."
La pression sociale, sous plusieurs formes :
- le besoin de réparation (donner à son enfant ce qu'on n'a pas eu, en faire ce qu'on voulait devenir) ;
- le sentiment de commisération (tu n'as pas d'enfants ? oh pardon...) ;
- le rejet ;
- la condamnation par la tolérance (vous les femmes, vous avez le droit de ne pas avoir d'enfants, mais alors vous n'êtes pas épanouies)
"Mon mari est souvent à l'étranger, pour moi c'est un grand bonheur d'être isolée, tranquille, loin de tout."
"Laisser une trace pour moi ça n'a pas de sens."
"Je n'avais pas envie d'avoir une vie réglementée. J'avais envie de vivre mes rêves.
Je n'ai jamais éprouvé le désir d'avoir des enfants."
Ma mère a toujours été malade pendant ses grossesses. Ce fut une image très perturbante, j'ai assimilé la maternité à quelque chose de très dur, de pas beau, de pas heureux."
Si une mère répète sans cesse qu'elle se sacrifie pour ses enfants les filles vont vouloir s'épanouir sans la maternité.
"Tout ce que je fais je le fais parce que je n'ai pas de boulet(s) aux pieds, un enfant aurait été catastrophique."
Son mari : "Il faudra continuer notre vie professionnelle jusqu'au bout de nos forces pour s'occuper, comme on n'a pas d'enfants, et après se posera la question de transmettre quoi, à qui... C'est un peu triste, mais les jeux sont faits."
"Ce choix s'est imposé à moi, si j'avais été à l'encontre j'aurais été à l'encontre de ce que je suis en tant que femme."
Son mari : "Il est délicat d'avoir des convictions sur une expérience qu'on ne connaît pas et qui est fondamentale pour l'humanité : donner la vie (...) quand on aura une barbe blanche peut-être aurons-nous un sentiment de vide. L'idée de voir grandir des petits n'est pas inintéressant."
10% des femmes de + de 30 ans n'ont pas procréé.
"On se sent isolé."
les femmes sans enfants, 3 types de discours :
- les circonstances (un choix qu'elles n'arriveraient pas à assumer ?) ;
- la fragilité (crainte des bouleversements physiologiques ou de transmettre son mal-être) ;
- l'épanouissement (les hommes : pas d'enfant pour ne pas avoir de contraintes, les femmes : pas d'enfant pour s'épanouir personnellement).
Ndlr : Ah les hommes ! on les reconnait bien là, enfants gâtés qui ne supportent pas les contraintes ou les frustrations. Ça les arrangent bien, ceux-là, une femme qui reste toute entière à eux...
"J'ai choisi de ne pas avoir d'enfant. Très tôt, ça n'allait pas de soi.
L'art est aussi important qu'un enfant. J'ai choisi de créer, pas de procréer."
Elle anime des séances de chant pré-natal.
"Je suis une femme qui essaye d'aider d'autres femmes."
Je culpabilisais : je me disais que comme je n'avais pas d'enfants je ne pouvais pas comprendre ce qu'elles vivaient."
"Au Maghreb une femme sans enfant n'est pas considérée comme une femme, elle est considérée comme une pauvre femme."
"Je ne suis pas frustrée, on peut le vivre autrement."
Albert Schweitzer : "J'ai appris à penser par moi-même, à regarder le monde en face et à affirmer : ceci est mon œuvre."
"Si une femme en arrive à là elle est un être libre. C'est le chemin que j'essaie d'arpenter."
Beaucoup de femmes n'ont pas voulu témoigner à cause de la pression sociale et surtout familiale, on les dit égoïstes, sans cœur, frustrées, incomplètes.
Ndlr : j'en connais aussi beaucoup (surtout des hommes...) qui disent qu'avoir des enfants c'est égoïste :)
C'est bien de cela qu'il s'agit avant tout : être femme face à son destin, avec ou sans enfant.
Libellés :
documentaire,
féminisme,
liberté
Jusqu'en enfer
(Drag me to hell) MK2 Gambetta - Horreur - Sam Raimi

Sympa, parfois on sursaute, parfois on rit, bien mené mais j'aurais aimé être un peu plus surprise...

Sympa, parfois on sursaute, parfois on rit, bien mené mais j'aurais aimé être un peu plus surprise...
Libellés :
cinéma
Inscription à :
Articles (Atom)