samedi 23 janvier 2010

Bright Star


Jane Campion - avec Abbie Cornish, Ben Whishaw - Cin'hoche Bagnolet

Le pitch : Londres, 1818. Un jeune poète anglais de 23 ans, John Keats, et sa voisine Fanny Brawne entament une liaison amoureuse secrète.
Pourtant, les premiers contacts entre les deux jeunes gens sont assez froids.
John trouve que Fanny est une jeune fille élégante mais trop effrontée, et elle-même n'est pas du tout impressionnée par la littérature.
C'est la maladie du jeune frère de John qui va les rapprocher. Keats est touché par les efforts que déploie Fanny pour les aider, et il accepte de lui enseigner la poésie.
Lorsque la mère de Fanny et le meilleur ami de Keats, Brown, réalisent l'attachement que se portent les deux jeunes gens, il est trop tard pour les arrêter. Emportés par l'intensité de leurs sentiments, les deux amoureux sont irrémédiablement liés et découvrent sensations et sentiments inconnus. " J'ai l'impression de me dissoudre ", écrira Keats. Ensemble, ils partagent chaque jour davantage une obsédante passion romantique qui résiste aux obstacles de plus en plus nombreux. La maladie de Keats va pourtant tout remettre en cause...


En y allant, seule, je me suis demandée si j'allais beaucoup pleurer. Alors je n'ai pas beaucoup pleuré, mais j'ai certainement pleuré.
Ce que j'aime, c'est l'époque. La sobriété, l'inexistence de la société de consommation, l'éducation et les passe-temps, basés sur l'art, la littérature, la musique, la danse, la discussion, la nature... Les rapports, timides et cadrés, entre les hommes et les femmes. La bienséance...
Bien sur, c'est un film et j'en suis consciente, et je n'oublie pas que l'époque était également difficile, qu'on ne pouvait pas devenir riche en naissant pauvre, que la femme n'était pas considérée comme l'égal de l'homme, qu'il y avait peu de commodités et que la médecine ne guérissait pas grand chose...
Pourtant il ne faut pas rejeter ce qui nourrit l'impression de simplicité et de bien-être dans cette retranscription partielle de société. Et pourquoi pas s'en inspirer.
Je voudrais retrouver du calme, de la sobriété, des valeurs. Les choses étaient plus belles, des murs boisés aux habits.
Il n'y avait pas de pesticides, pas de jouets en plastique et à profusion, pas de conservateurs ni de colorants, pas de matières synthétiques, pas d'immeubles mangeurs d'homme.

J'ai beaucoup aimé la mère, Mrs Brawne, car j'ai trouvé qu'elle était très moderne, préférant le bonheur de sa fille face à la pression sociale, forte car apparemment seule, son mari est-il mort ? Ne voulant pas régenter sa fille, parce qu'elle sait qu'il est impossible de raisonner des jeunes gens amoureux et qu'il faut se faire sa propre expérience, mais toujours présente quand il le faut, en cas de gros chagrin, par exemple...

Voilà, l'histoire est classique et n'a d'intérêt que parce qu'il s'agit de Keats. Quoi qu'il en soit, c'était merveilleux.

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