mardi 29 juin 2010

Enter the Void

Gaspard Noé - 2010 - MK2 Bibliothèque

Noé aurait-il murit ?
Nous voilà avec le même message dans un film cent fois plus sensible que les autres.
Le même message ? Mais c'est quoi le message ?
Je serais sur-dimensionnée de l'ego de le donner, mais je vois là de l'amour, et je vois là un monde pourri.
N'est-ce pas là tout le cinéma de Noé : comment l'amour, si pur, survit dans un monde aussi pourri, aussi violent.
Dans ces précédents films, Noé nous montrait un amour pur, presque naïf, presque désuet, en tout cas commun et familier : l'amour d'un père pour sa fille, l'amour d'un mari et d'une femme... Le tout brusquement (ou pas) basculé dans une violence froide, sombre, ou survivant à peine dans un monde vomissant.
Un avant-gout...
Dans The Void, l'amour n'est pas pur mais universel, et bien moins caricatural : les hommes donnent du plaisir aux femmes dans un "hotel de l'amour" coloré, même les stripteaseuses sont traitées avec respect (on s'attend souvent à voir un mec en coller une à une femme, mais non, en fait il est -vraiment- amoureux, même si c'est son mac), bref, un traitement de la vision de la femme, du couple, totalement différent voire même inédit, qui n'est pas pour me déplaire.
Et les couleurs, l'image, on ne sait plus trop où on est, les codes sont explosés, et c'est ce qui rend ce film si universel et si moderne.
Noé a toujours été féministe (haha), mais qu'est-ce qu'il était maladroit !
Je m'attends à ce qu'on veuille me choquer encore, j'ai été surprise, excellent.

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