dimanche 13 septembre 2009

Psych-out

Richard Rush - 1968 - USA - Thriller psychédélique
L'étrange Festival 2009 - Forum des Images



Le pich :
Fuyant sa famille, Jenny (Susan Strasberg) se perd à San Francisco pour rejoindre Steve (Bruce Dern), son frère hippie, qui ne vit plus au même endroit. Stoney (Jack Nicholson) et son groupe de rock la prennent sous son aile.

Psych-Out s’inscrit dans la mouvance des “drugsploitation” de la fin des années 60. Scénariste du classique The Trip de Roger Corman, Jack Nicholson devait à l'origine en rédiger le script, mais Richard Rush le fit intégralement réécrire, jugeant la version trop expérimentale. Le titre original devait être The Love Children mais fut rebaptisé Psych-Out pour profiter de la ressortie de Psychose. Une virée dans l’univers psychédélique des sixties avec entre autres The Seeds et Jimi Hendrix.

Alors ?
Un film rare ! Plongée psychédélique dans le San Francisco de 68, je me suis demandée si le film en faisait trop ou si l'époque, et les hippies, étaient finalement vraiment comme ça, à ce point là. 40 ans après, on ne sait plus... ça parait un peu fou, un peu kitsch, les flower people dans ce film ne sont pas montrés uniquement sous un angle tout le monde est beau tout le monde est gentil, mais aussi par certains côtés, comme une communauté de loufoques dégénérés no life.
La différence et la mésentente entre les générations et les milieux, entre les américains des 50's, cadrés, catholiques, travailleurs ou les blousons noirs, et les hippies, qui prônent la solidarité, le plaisir, la non violence, la recherche mystique et la liberté est flagrante mais encore une fois, aucun manichéisme dans ce film (les hippies sont quand m^me de fait bien plus sympathiques !)
La pseudo histoire d'amour entre Jenny et Stoney montre bien la difficulté de nouer une quelconque relation ou de trouver une quelconque stabilité au coeur des communautés hippies, où souvent les drogues psychédéliques amènent à des situations de détachement du réel, jusqu'à mettre sa vie en danger, et dans ce film jusqu'à la mort d'un des amis des héros (et aussi où personne ne fait la vaisselle :-).

Premier premier rôle pour Jack Nicholson, qui est terriblemnt jeune et terriblement sexy, quoi que sans le catogan on l'aurait aimé aussi ;-)
Susan Strasberg est belle comme le jour aussi. Son personnage, qui arrive je crois d'une province plutôt sage des Etats-Unis, plonge malgré elle dans ce milieu, où l'amour fidèle et exclusif n'existe pas, où la drogue remplace la réalité, mais où la créativité est exacerbée et la solidarité bien réelle.

Bref, un film intéressant, étonnant, où l'on apprécie également la bande son !

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