
Ça, c'est du lourd !
Lorsque le vendeur du ticket, qui me voit passer pourtant 15 fois par semaine, m'a dit "je vous préviens il y a des scènes qui peuvent choquer", je lui ai gentiment souri, narquoise, en lui répondant "hein hein".
1/3 de la salle est partie... On nage dans la folie, l'angoisse, le gore, le démoniaque, le sexe et la violence crue.
Et en vérité je vous le dis, restez jusqu'à la fin et vous aurez les larmes aux yeux car, comme souvent chez Lars Von Trier, la fin justifie tout.
Oui, ce film, dont la photographie est superbe, et c'est rien de le dire, n'est pas seulement bourré de scènes humainement hyper réalistes (on comprend le prix de Gainsbourg... avec des crises d'angoisses spasmophiles plus vraies que nature par exemple...), mais est aussi un hommage flamboyant aux femmes, dans l'inhumanité historique mais pas seulement. Allez, pour me faire plaisir, je généralise : tortures, discrimination, culpabilité, sorcières, succubes, suppos de Satan, et j'en passe.
Non, Lars n'est décidément pas tendre avec les hommes, et notre sort n'a pas l'air de s'arranger...
Le film est censuré, cuté et resaucé pour le sud de l'Europe, l'Asie et les Etats-Unis, of course.

Si, contrairement à moi... en 2002 :), vous n'avez pas eu l'habitude de traîner au festival de l'étrange (la manifestation la plus décalée et extrême de l’hexagone), vous serez sans doute surpris.
En effet, ce film est un mélange entre un Takashi Miike voire Tsukamoto (voire autres réalisateurs asiatico-satanivo-pervers), Un chien andalou (Luis Buñuel) et Le projet Blair Witch...
Enfin, quand même ça se souligne, le film est dédié à Tarkowski, le dieu de Von Trier, avec Bergman, c'est lui qui le dit.
Une ovation particulière de ma part pour le morceau de musique du prologue et de l'épilogue, mais pour savoir faut il y aller :)
Phrase à méditer : "Quand les femmes pleurent, c'est qu'elles manigancent"...
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